La Photo du Klan
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La première page du scénario de la Photo du Klan, elle expose le contexte et l'historique... N'hésitez pas à télécharger le scénario en .rtf zippés.


Prologue Des Kostumes avec un K
Contexte Histoire d'une grosse épée
Historique L'aigle sur la crosse
Les disparus de Chicago Les runes comptent pas pour des prunes
Les six malheureux Retour aux sources
Dagnaitiowki’sk’owsrin Tête de mort
James Meiers Histoire d'une grosse batte
Robert J Hemedes Et glou, et glou, et glou…
Les shamans toxiques La femme qui avait un chat
Préparation du show. A la recherche du corps perdu
Un mentor pas ordinaire Le shérif n'a pas que des moustaches
Mars, blues et lunettes noires Free party
Bière, Troll et cadavre caché Tout ça pour ça
Une photo qui en dit long Timeline possible

Au premier groupe à identifier la victime sur la photo jointe et à amener ses cinq agresseurs à la justice, je lègue les codes d’accès à ma propriété de Paris. La Fondation Draco remettra les codes après réception et vérification d’un rapport complet de l’investigation, incluant le destin de la victime et des agresseurs.
Dunkelzahn, extrait du testament.

ªPrologue

Le "Français" renifla. Ca n'était pas ordinaire pour lui de recevoir de la visite. Il avait pris l'habitude de livrer lui-même sa bière à Tumwater, sans emmerder le monde, sans faire de vagues. Il n'y avait pas beaucoup de métahumains à Tumwater. Juste Donnie, un ork qui avait retourné sa veste pour bosser avec des cagoulés et Artie, son pote nain, qui tenait la station service. Il y avait bien aussi la ferme des Standers, mais à ce qu'on racontait le mari et le fils aîné avaient disparu dans les bois.

- Je vous sers une aut' bière ? Risqua-t'il à son interlocuteur. Un type plutôt bien balancé, de taille supérieure à la moyenne sapiens sapiens. Enfin un type… On ne pouvait pas vraiment dire ça. Le gars en face de lui ressemblait à une véritable gravure de mode. Il avait plus de charisme et d'aura que la plus belle des elfes qu'il avait pu voir à la télé. D'ailleurs, son visage avait quelque chose de familier. Mais le "Français" n'arrivait pas à remettre le personnage. Sa mémoire n'était plus aussi bonne depuis qu'il s'était gobelinisé en Troll une quinzaine d'années plus tôt. Foutue lenteur d'esprit.

Le jeune homme sourit. Il laissa perler une fine goutte de mousse à la commissure de ses lèvres.

- Pourquoi pas… Mais il faudrait vraiment que vous me donniez le secret de votre recette, il y a des parfums, dans cette bière, que je n'ai jamais ressentis ailleurs.

Le "Français" gloussa. Tout le monde lui faisait la réflexion. Mais c'était son secret. Un savant mélange d'herbes, d'extrait de chanvre et d'absinthe soigneusement "béni" par son pote l'indien et introduit lors de la phase de fermentation. Il avait amélioré le truc qu'il tenait de son grand-père qui lui même avait vu son grand-père qui venait de France essayer ça dans une brasserie clandestine de son comté d'origine : la Charente qu'ça s'appelait. L'absinthe était connue pour sérieusement griller les neurones. Mais non. Franchement. Ca n'était rien par rapport aux ravages que les drogues électroniques pouvaient faire subir à ses concitoyens.

- Ch'peux pas vraiment. C'est pas que ça "soye" franchement illégal, mais ch'peux pas. Et puis vous pourriez êt' de la concurrence. Hein pas vrai ?

Le jeune homme sourit encore en tendant son verre. Le "Français" actionna la pompe et le lui remplit avec des gestes très professionnels. Il aurait pu être barman si les circonstances avaient été autres, saloperie de trollitude. Ou ingénieur agronome, saloperie de gobelinisation.

-Vous avez l'air triste… C'est étrange. Vous devriez être content au contraire. Je vous passe quand même une grosse commande. Glissa le jeune homme entre deux gorgées.

Un bref instant, leurs regards se croisèrent. Le "Français" crût voir des flammes bleues et jaunes danser dans les yeux de son interlocuteur.

-Bah, c'est que ch'pense souvent à des trucs idiots. A ma gobelinisation. J'aurais tant aimer p'voir viv' comme tout l'monde, v' voyez ?

Une petite flamme s'aviva dans la tête du Français, une petite flamme qui taguait partout sur le tapis de ses pensées : mais pourquoi est-ce que tu lui racontes ça ? Qu'est-ce qu'il en a à faire que tu te sois gobelinisé et que t'en aie marre d'être seul ?

Le "Français" se força à souffler la fichue flamme. Il avait vraiment pas l'habitude de se livrer à ce genre d'introspection en plein dialogue. Le jeune homme lui laissa le temps de se reprendre en buvant d'un trait la moitié de son verre. Une sacrée descente. Il inspira profondément avant de s'approcher du Français :

-Tout ce que je vois c'est que vous brassez une excellente bière monsieur Meiers. Et que nous allons pouvoir faire affaire.

Meiers… Plus personne ne l'appelait comme ça depuis sa gobelinisation. Il était devenu le "Français" en reprenant la ferme du vieux "Français", son grand-père qui avait besoin d'aide pour les cochons. La flamme se raviva un court moment. Mais le "Français" souffla encore dessus. Pas besoin de se prendre la tête, il devait avoir à faire avec un professionnel voilà tout. Et c'était comme ça que traitaient les gens de la ville : avec des noms et des prénoms, avec des SIN, avec des numéros.

-Ben oui. Ch'crois que ça peut s'faire. Vous en v'drez pour combien ?

Le jeune homme sourit à nouveau. Il y arrivait bien apparemment. Un bon entraînement sans doute dû à une longue carrière dans le mannequinat. Le "Français" avait un peu perdu l'habitude de sourire. A cause des crocs. Ca lui donnait un air idiot.

-Je me contenterais de deux fûts par mois à livrer à cette adresse. Je vous règle un an d'avance avec ceci.

Le "Français" considéra, le souffle un peu coupé, le chiffre indiqué sur le créditube. Il y avait deux zéros de trop. Il bredouilla :

-Heu… C'est que ch'pourrais pô vous rend' la monnaie. Faut comprend', j'ai pas autant sur mon compte en banque.

-Et bien maintenant considérez que vous l'avez.

La flamme encore une fois voulut danser. Mais le "Français" l'étouffa à nouveau. Pas question de se prendre la tête. Vraiment pas question bon sang.

-Oué… Mais euh… C'est vraiment beaucoup trop là. A c'prix là, v'pourriez vous payer la même quantité en champagne d'France. Vous v'lez qu' j'rajoute un truc spécial en plus dans vot' bière ? C'est ça ?

-Non. A ce prix là, je ne vous demande qu'un service en échange. C'est que vous livriez vous-même les deux fûts à Wichita aux dates et par la route que je vous indiquerai par mail.

-Hu ?

Hu… La seule interjection qui traversa l'esprit du "Français". Mais bon, à deux zéros de plus sur l'addition, il allait pouvoir racheter son hypothèque et continuer tranquillement son petit commerce…

-Vous m'avez parfaitement bien compris. - Susurra le jeune homme en finissant sa bière - Je n'ai que cette seule exigence. Et en aucun cas, vous n'aurez pas à transporter de drogues ou de matériel illégal. Considérez tout simplement que je viens en aide à quelqu'un le qui mérite et qui est dans le besoin et j'espère, qu'un jour, vous saurez rendre la pareille. Vous vous en sentez capable ?

La flamme s'était définitivement tue. Le "Français" tendit la main machinalement.

-Oui, topez là.

Etrangement le "Français" ne fut pas surpris lorsqu'il sentit que le jeune homme soutenait sa poigne…

L'indien sortit des bois. Il aimait bien le "Français", c'était un brave homme qui avait une sorte d'affinité innée avec les gens de son espèce. Le coupé sport du visiteur disparaissait à l'horizon et les vagues troubles de l'euphorie dansait dans l'aura du "Français". Apparemment, il ne s'était pas rendu compte de tout. Il ne savait pas à qui il venait de parler.

-Salut le "Français"… Comment va ? Tu as fait des bonnes affaires ?

Le troll se retourna, une grande lumière baignant son visage.

-Ha ça tu peux l'dire l'indien. Ch'uis tombé sur une sorte d'"illuminé" qui m'a proposé un p'tain de marché. C'est mon jour de chance, ch' crois bien. Et faudra que t'en profites mon gars. C'est quand même grâce à toi qu'y a une partie de mes herbes qui poussent.

L'indien s'arrêta à quelques mètres de son ami. Un trait sombre sur le visage.

-Ben qu'est-ce qu'y a mon pote ? Y a un problème avec la façon dont tu fais pousser les herbes ? Je risque d'avoir des ennuis ?

-Non. Vu l'ami que tu viens de te faire, je crois que les ennuis ne couleront pas de sitôt vers toi, en tout cas en ce qui concerne ta bière. Je voulais juste te dire que les cagoules ont recommencé. Il y a deux cadavres dans le bois d'à côté, depuis hier matin.

La colère balaya la lumière sur le visage du Troll.

-Les cadav' de qui ?

-Je ne sais pas encore. Mais je l'apprendrai. Et je sens que tu pourras même m'aider pour ça d'ici quelques temps. Ton nouvel ami ne doit pas être venu ici pour rien.

Le troll haussa un sourcil. Il n'avait que ça à faire quand l'indien partait dans ses explications cryptées…

-Tu connais mon nouvel ami ?

L'indien sourit. C'était rare chez lui.

-Oui, mon ami. Je le connais. Et sois fier d'avoir été choisi.

-Mais tu m'diras pas qui c'est ?

L'indien tourna la tête vers les champs pour contempler le domaine du "Français". Le domaine d'un travailleur honnête, respectueux de la terre et des esprits.

-Est-ce que tu as vraiment envie de le savoir ?

Le troll se gratta le cou, puis sourit faiblement, sans trop exposer ses crocs. La voix de la raison glissa doucement comme une brise vivifiante.

-Oh non. Après tout si tu m'dis que j'ai des chances avec toi et lui d'êt' protégé d'ces foutus cagoulés, hé ben alors ch'te crois. J'ai pas besoin d'plus. J'ai jamais su qui tu étais. Ca m'empêche pas d'êt' ton pote, non ?

L'indien inspira. Ce troll était un ami, un vrai. Et il venait d'être marqué par le destin. Le moins qu'il pouvait faire, c'était de rester son ami.

-Exactement.

-Ch't'offre une bière ?

-Oui. Comme d'habitude.

Une petite bière. L'indien respira en grand. Il était si bon parfois de sentir le monde matériel…

A James Meiers, je lègue un petit témoignage de mon estime, à remettre par la Fondation Draco.

Dunkelzahn. Extrait du testament.

ª Contexte

Ce scénario introduit toute la campagne. Il parle de courage et d'abnégation à la tâche. Il parle d'un homme honnête et d'un groupe de shadowrunners mort pour leurs idées. Il parle aussi d'amour et de lumière. Des notions qui ne sont pas toujours abordées dans tous les groupes de jeu. Des concepts qui ne seront pas toujours faciles à cerner au cœur de l'hyper-violence où les personnages devront enquêter. Mais avant tout, les maîtres mots seront peut-être liberté et destinée. Destinée parce que les personnages accomplissent la première étape d'un rituel qui concerne un des êtres les plus puissants que le sixième monde ait connu. Liberté parce que cet être prônait avant tout la liberté dans son discours et qu'aucun Johnson ou mégacorpo ne viendra faire coucou au-dessus de l'épaule des joueurs. Pour une fois, les joueurs sont libres. Entièrement libres. Leur volonté de prendre en main l'affaire ne pourra être teintée que par le discours d'un esprit qui vit reclus dans les bois, que par la bonhomie qui se dégage d'un Troll paysan et par une infime sensation qu'on peut nommer intuition. La seule récompense sera les codes d'entrée de la propriété parisienne de Dunkelzahn. Les codes seulement, même pas la propriété. Evidemment, dans la propriété, les personnages trouveront de quoi affronter de nouveau leur destin.
L'affaire qui sera dévoilée aux joueurs n'est pas de nature à changer la face du monde, mais s'ils la mènent à bien, ils auront prouvé leur valeur aux yeux du Dragon défunt et mériteront ce qui les attend dans les scénarios qui suivront.
Répétons-le donc encore une dernière fois, ce scénario n'est pas fait pour une équipe de joueurs uniquement axée sur le matériel et la surpuissance en combat. Faites jouer ce scénario à des crétins qui font toujours parler le plomb, qui n'ont ni foi, ni loi, et vous aurez la mort de votre équipe sur la conscience, à moins, bien sûr, que vous ne soyez très (trop?) généreux. Il faut savoir comment on a envie de jouer ou de faire jouer à Shadowrun. Mais incarner uniquement des bœufs qui tachent ne dure qu'un instant. L'horizon est vite limité. Personne, même dans un film, ne s'attache à de tels héros.
Les couleurs de ce scénario seraient donc plutôt : intelligence, compassion, capacité d'initiative et discrétion.
Consultez également des pages net sur le calcul des pleines lunes pour ne pas vous tromper de date : http://www.fourmilab.to/earthview/pacalc.html
L'idéal, pour le faire jouer, est d'avoir bien pris conscience des quelques contraintes imposées par la campagne. Les joueurs ont un mentor qui les a mis sur un run plutôt chaud, voire même très chaud : normalement le scénario Mission : Mars ou un simple scénario pour faire une investigation sur ce qui est caché dans une ferme paumée du Kansas (si les joueurs ont déjà fait le scénario Mission : Mars). L'aventure commence in medias res, les personnages sont en train de fuir, à pied, des agents spéciaux du gouvernement et des hélicoptères de combat lorsque leur route croise celle d'un brave troll qui conduit un camion rempli de cochons. Ils ont besoin de se cacher un moment, l'occasion et les cochons font les larrons…
Ha dernière chose, de temps en temps des petits paragraphes précédés de l'accroche "rock'n roll" vous donneront quelques idées supplémentaires à rajouter au scénario pour pimenter encore plus la campagne. Les idées risquent parfois d'être tordues et bizarres et peuvent laisser la place à des longs scénarios en parallèle. Mais qui a dit que la nourriture exotique était mauvaise ?

ªHistorique des événements

Voici plusieurs années de cela, à Atlanta, vivait un riche investisseur nommé Ralph Barstow. Ce brave monsieur avait tout pour réussir : une belle famille, de l'argent, la bénédiction du totem loup et une foi sans bornes dans la cause que ses parents et loup lui enseignaient. Protéger sa famille et les siens. Absolument. De toutes les menaces du sixième monde et des vestiges de l'ancien, c'est à dire : les noirs, les jaunes, les indiens, les sionistes, les homosexuels et les mutants métahumains (ne parlons même pas des trolls nègres, juifs et pédés). Disons à la décharge de ce brave Ralph que la famille Barstow était dans les affaires du Klan depuis sa création. Près d'un siècle et demi de croyance indéfectible dans la supériorité de la race blanche, ça soude les rapports avec d'autres blancs. Ralph Barstow menait donc une seconde vie dans les alcôves discrètes d'un groupe de privilégiés appelé Human Nation ou dans les ombres du Klan. L'argent et la magie lui permettaient de mener la lutte, même si elle devait se solder parfois par l'éradication de l'ennemi. De plus en plus d'ennemis. Mais les adversaires étaient nombreux, trop nombreux. Il fallait être encore plus fort. Lors d'un voyage en Ecosse, guidé par loup dans les métaplans, Ralph cherchait des moyens d'améliorer sa magie, de devenir encore plus fort. Sa vie fut totalement transformée au cours d'une quête astrale lorsqu'il rencontra une sorte d'entité (Esprit libre ou horreur ?) nommée Jezrn' twittornodonom. L'esprit lui parla du grand œuvre qu'il fallait mettre en place pour Ragnarok, de l'organisation Winternight et de la nécessité de trouver d'autres agents comme lui afin de tout recommencer sur de nouvelles bases. L'ennemi était trop nombreux, la seule solution était donc de tout raser pour recommencer. Un monde plus pur. Quelques mois passent, Ralph obtient du pouvoir auprès de Jezrn', et apprend la nécessité de l'hyper-violence. Il fait assez rapidement le grand saut et il élimine toute sa famille pour Jezrn (les bases de reconstruction sont ainsi plus saines). Il décide aussi de se constituer une nouvelle famille sur le terreau fertile du passé : des camarades croisés à l'armée, lors de ses études ou dans son grand œuvre dans le Klan. Assez rapidement une cellule se compose avec les quatre plus fidèles alliés que Ralph peut trouver pour la cause de Jezrn.
Les cinq hommes reçoivent, seuls, la révélation de Jezrn lors d'un voyage en Ecosse. Ils seront les seuls à savoir qu'ils travaillent, en plus de leur œuvre au Klan ou dans des mouvements racistes, pour l'organisation nommée Winternight et le grand Ordre qui mènera au Ragnarok. Eux seuls détiendront la vérité et c'est pour ça qu'ils s'appelleront la Main Supérieure. Elle sera constituée de : Chevalier (Ralph Barstow), Bourreau (Louis Pauls, un physad/samouraï, membre de l'humanis), Arbitre (Mitchel Pradock, un avocat et un physad, membre d'Human Nation), Questeur (Victor Chasseneuil, un ex flic de la Lone Star membre du polyclub humanis) et Sage (Kevin Mulvihill, membre du Klan et technicien de génie).

(Petite précision : Physad est l'abréviation utile et rapide pour adepte physique)

Leur première œuvre est de recruter des fidèles. Chaque membre devient le chef d'un groupuscule au sein de leurs organisations d'origines. Groupuscules constitués de lieutenants qui devront à leur tour, dans un proche avenir (et selon le principe du réseau pyramidale), former d'autres groupes. L'hyper-violence et le culte dédié à Ragnarok et Jezrn commencent à prendre lentement forme, aidés en cela par des agents de Winternight mis en contact avec Chevalier. C'est une véritable famille spirituelle qui se forme, gagnée par cette étrange magie qui se dégage lors des réunions de groupe pendant lesquelles on sacrifie un métahumain au grand Ordre.

Leur deuxième œuvre est le sacrifice de l'Ennemi. Toutes les semaines et chaque lune, les groupes dirigés par les membres de la Main Supérieure sacrifient un métahumain et si possible un métahumain éveillé.

Leur troisième œuvre est la destruction de masse. Et les membres de la Main Supérieure patronnent activement des runs pour récupérer le plus possible d'objets pouvant causer le maximum de dommages collatéraux. Actuellement, on peut dire qu'ils ont de quoi tenir en stock : quelques armes chimiques, des drones suréquipés, du matériel militaire lourd, très lourd et un maximum d'objets magiques pour les éveillés de l'Ordre.

Un des lieutenants de Chevalier, un dénommé Dan Tailor est shérif de la ville de Tumwater (une ville nouvelle que vous ne trouverez pas sur les cartes), à plusieurs miles de la ville d'Haggard, Kansas. Tout comme Chevalier, il a un long passé dans le Klan et dans la cause humanis. Sa principale œuvre dans la cause du Klan a été jusqu'à présent d'éliminer (plus ou moins par inadvertance un soir où il avait trop bu) le mari de sa sœur Lily : un certain Justin Bright, qui prêchait pour l'intégration des métahumains dans la communauté depuis que Lily avait accouché d'une petite elfe (une galère certaine même si les elfes sont les moins crétins des mutants). Peu après la disparition de Justin, la situation s'était d'ailleurs calmée car Lucinda (la fille de Lily) avait fugué après avoir manifesté un potentiel magique. Dan s'était ensuite occupé de sa sœur (la famille avant tout, enfin la famille pure) et cette dernière semblait avoir fait son deuil.

La famille avant tout. Lily n'avait pas du tout fait son deuil. Secrètement elle a gardé contact avec sa fille. Et de loin, de très loin, elle l'a vue devenir une belle jeune femme vénérant le totem du Phénix et travaillant pour la cause de l'environnement ou de l'intégration au sein d'une équipe de shadowrunners (les fils de l'Argile). Cette équipe était constituée d'Alex (samouraï/physad humain), de Lidvak (samouraï nain), de Stoler (jeune decker humaine), de Yoris (rigger ork), d'Heiz (rigger elfe et mari de sa fille) et d'Ingis (sa fille). Ingis comble même totalement Lily en donnant naissance à une petite fille prénommée Natacha (le deuxième prénom de Lily) voici 6 ans de ça. Elle n'a jamais vraiment su si son frère était responsable de la mort de son mari mais elle s'est rendu compte, au cours des dernières années, que la violence était de plus en plus présente dans les cérémonies du klan. Une violence telle qu'il y avait mort de métahumain, vol de matériel et corruption de certaines zones d'après Wingy, le familier de sa fille, qui se rendait parfois en secret dans sa maison.
C'est ainsi que, deux ans avant le début du scénario, Lily met l'équipe de shadowrunners de sa fille sur la piste de son frère Dan et des mystères qui entourent les nouveaux cérémonials du Klan.
Tragique erreur qui se solde par l'élimination, une nuit de pleine lune à Wichita, de quatre des membres des fils de l'Argile (c'est Alex, le samouraï du groupe, qui est sur la photo du testament). Seuls Ingis et son mari survivent, mais pas pour longtemps, ils sont cueillis en chemin lorsqu'ils tentent de revenir à Tumwater pour extraire Lily du guêpier après lui avoir expédié un Email qui contient une photo (celle du testament). La seule chose qui sauve la vie de Lily reste que son frère Dan n'est pas au courant des activités de cette dernière et qu'il ne réalise même pas qu'il a assassiné sa nièce (les ombres changent les visages). La pauvre Lily, qui ne sait rien de l'échec de la mission, perd donc toute trace de sa fille et de sa petite-fille et essaie de survivre à l'angoisse de l'incertitude. Elle est plus ou moins aidée en cela par son chat. Un animal que semblait particulièrement apprécier Wingy, le familier de sa fille, et pour cause : la vie cachée de Wingy (oui les esprits peuvent cacher leur vie) est à l'intérieur du chat.

Ce que l'histoire ne dit pas, c'est tout le réseau qui s'est mis en place ensuite…
D'une part, Wingy, le familier d'Ingis, devient libre lorsque sa maîtresse se fait tuer. Il se fait dessouder salement par les agents de Chevalier, mais comme sa vie est cachée et qu'il est libre, il revient sous forme matérielle un peu moins d'une lune après la mort de sa maîtresse. Il adopte une personnalité d'anima (psyché féminine) et se prend quasiment totalement pour la réincarnation d'Ingis, qui est revenue de ses cendres. Son seul objectif est de partir loin, pour élever Natacha, la fille d'Ingis avec le cousin de son défunt mari : Robert J Hemedes. L'organisation qu'ils ont affrontée est trop puissante, priorité doit être donnée à la petite Natacha avec la mort de tous les fils de l'Argile.
D'autre part, il faut savoir que les fils de l'argile travaillaient indirectement avec leur fixer (également assassiné par la Main Supérieure) pour le réseau d'informations de Dunkelzahn. Winternight, Ragnarok, massacres de métahumains… Dunkelzahn s'intéresse d'un peu plus près à l'affaire et par un étrange phénomène de synchronicité, il a une vision de sa propre mort et des circonstances qu'il doit mettre en place pour organiser sa réincarnation. Toute une toile à tisser à partir des éléments qu'il a perçus dans ses visions :

-Un Email avec la photo de cinq personnes cagoulées en entourant une. Dunkelzahn demande à un runner d'une de ses équipes spéciales (un certain Eldarlord) de récupérer la photo sur la boite privée de Lily, la mère de la shaman des fils de l'Argile.

-Un visage, celui d'un troll, d'un brave troll nommé James Meiers qui habite non loin du bois où ont été enterrés Ingis et son mari Heiz. Ce troll, sans être vraiment magiquement actif, a une affinité spécial avec les esprits et il est l'ami d'une sorte d'esprit libre nommé : homme des bois. James devra être le propriétaire de la demeure Parisienne de Dunkelzahn.

-Un indien, c'est l'homme des bois qui a assisté de loin à l'enterrement des cadavres. Il sera celui qui mettra les runners, qui sont aussi dans la vision de Dunkelzahn, sur la voie.

-Des runners, les pjs, embauchés par leur mentor pour faire une investigation autour des photos de Mars en 2057 (ou la date de votre scénario). Dunkelzahn a juste une date et transmet l'ordre au mentor des pjs de les embaucher à la dite date.

-James Meiers croisant les pjs dans un camion rempli de cochons à l'intersection de deux routes paumées dans la campagne. Dunkelzahn fera en sorte que James Meiers parcoure cette route.

-De nombreuses images, émotions et sons qui compose la trame d'une sorte de rituel et dont nombre d'éléments sont disséminés dans le testament ou dans cette campagne.

-Le château Glamis en Ecosse, par une nuit de pleine lune. Macbeth semble rire de la mort en se baladant sur un monceau de cadavres métahumains après que Dunkelzahn active le cœur du Dragon. (C'est à dire que Jezrn' twittornodonom n'est pas banni dans la dimension des horreurs grâce au culte qu'il est parvenu à mettre en place).

-Excalibur portée par son vieil ami Harlequin.

-Mars, encore et toujours, avec une sorte de porte des étoiles qui donne ensuite sur un paysage où se trouve une puissante lentille magique : un locus.

-Le mentor des joueurs siégeant au conseil d'administration d'une fondation gérant les intérêts de Dunkelzahn.

-Un rituel magique impliquant des enfants devenus grands (dont une certaine Mary Beth Tyre) autour d'une lentille magique et qui permet à Dunkelzahn de se matérialiser. La période de temps est indéfinie. Entre 10 et 50 ans dans le futur certainement.

C'est ainsi qu'à la mort de Dunkelzahn, le mentor des joueurs suivra des instructions laissées par celui-ci pour diriger les joueurs vers certaines pistes qui ont été entr'aperçues. Qui a dit que les ombres n'avaient qu'une couleur gris foncée ?

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